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L’Itab participera à l’expérimentation de l’affichage environnemental

L’Institut de l’agriculture et de l’alimentation biologiques (Itab) a présenté un projet dans le cadre de l’expérimentation nationale de l’affichage environnemental piloté par l’Agence de la transition écologique (Ademe). L’organisme de recherche appliquée de la filière bio s’est associé pour ce projet au bureau d’études spécialisé dans l’Analyse du cycle de vie (ACV) Sayari, qui contribue notamment aux travaux de la Commission Européenne sur la biodiversité et à Very Good Future, un réseau d’acteurs et experts de la transition environnementale et sociétale. Le projet de l’Itab a pour objectif de « proposer un affichage environnemental permettant de prendre en compte le plus exhaustivement possible les externalités positives et négatives issues des pratiques agricoles et aval notamment en conventionnel et en AB, et ainsi de permettre une comparaison environnementale fiable et sincère des produits alimentaires. » On se souvient que l’an dernier, le lancement par l’Ademe et l’Inrae de la base de données environnementales Agribalyse 3.0 mesurant l’impact des produits alimentaires au moyen de la méthode de l’ACV, avait suscité une vive protestation des acteurs de la bio, qui lui reprochent de favoriser l’agriculture conventionnelle au détriment de la bio. Le projet de l’Itab s’inscrit dans ce contexte.

Intégrer biodiversité et bien-être animal

« Nos contributions porteront sur la construction d’indicateurs permettant de compléter l’ACV et sur la proposition d’une articulation entre ces indicateurs complémentaires et les résultats incomplets de l’ACV. Une réflexion sera également menée sur les formats d’affichage possibles « on-pack » et sur application numérique (score agrégé ou non, indications de mise en forme) », précise l’organisme. Celui-ci étudiera particulièrement les indicateurs d’impact concernant la biodiversité, l’écotoxicité, la toxicité humaine notamment liée à l’ingestion de résidus de pesticides. « Nous mènerons également une réflexion sur les synergies possibles avec l’information concernant l’enjeu du bien- être animal », poursuit l’Itab. Sur cette question, l’association entend en effet prendre en compte les plus-values environnementales des élevages extensifs, par construction mal notés en ACV.

19 projets présentés à l’Ademe

Au total, 19 structures porteuses de projets d’expérimentation ont été déposés auprès de l’Ademe. L’agence de la transition environnementale les réunira le 25 mars 2021. Cette rencontre « aura pour but de faire un panorama des projets, un point d’avancement sur l’expérimentation globale (travaux des groupes d’experts et du comité scientifique), créer du lien entre les porteurs et proposer quelques bases communes pour faciliter la consolidation des retours d’expérience », précise Vincent Colomb, l’ingénieur en charge du dossier à l’Ademe.  Le calendrier gouvernemental, très resserré, prévoit une expérimentation jusque fin juin au terme de laquelle les différentes structures engagées dans les tests remettront un rapport. L’Ademe prendra ensuite le relais et rédigera un rapport destiné au Parlement, en vue de fixer des règles communes de mesure d’impact et d’affichage environnementaux d’ici la fin de l’année.

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