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Invitation à la Ferme, le yaourt local, bio et gourmand

Ce mercredi 1er juin, c’est « traite ouverte » dans les 44 exploitations du bien nommé réseau Invitation à la Ferme. À l’occasion de la journée mondiale du lait, les adhérents de ce groupement de producteurs-transformateurs laitiers bio accueilleront les visiteurs pour la traite de 17 heures et organiseront différentes animations (visite de la ferme, de l’atelier de transformation, jeux…). Organisation pionnière de l’ultrafrais laitier bio en circuit court, Invitation à la Ferme, qui collectionne les récompenses au Concours agricole, continue de progresser.

Sans intermédiaire du pis au pot de yaourt

La marque Invitation à la ferme a été créée en 2005 par Jean-Michel Péard, fermier bio nantais. Ce fils d’agriculteur et ancien cadre de Mars Foods imagine alors un modèle de transformation du lait en yaourts, fromages et glaces sur son exploitation pour les commercialiser sur place et auprès de revendeurs et cantines situées dans un rayon de 80 kilomètres. Après dix années de rodage, il rallie deux autres fermes situées en Ille-et-Vilaine et Vendée et la marque devient un réseau.

Le concept permet de « mutualiser les achats d’emballages et d’ingrédients », explique Jean-Michel Péard. Les packagings siglés Invitation à la Ferme sont identiques d’une ferme à l’autre « à 98 % ». Seuls le nom et la photo de l’éleveur (accompagné d’une de ses vaches) changent d’une ferme à l’autre… Quant aux recettes, elles sont identiques pour tout le réseau avec des ingrédients qui sont les mêmes d’une ferme à l’autre hormis le lait qui est produit sur place.

Apprécié dans les cantines et épiceries fines

Au total, la marque compte une soixantaine de références, à base de lait de vache, brebis ou chèvre. « Nos produits sont volontairement basiques. Pour les fromages, on regarde le marché et on fait ce qui se vend », précise Jean-Michel Péard. Ce pragmatisme n’empêche pas Invitation à la Ferme de récolter les médailles pour la qualité de ses productions. Ses fermes en ont décroché sept, dont une en or, au dernier Concours général agricole ! Il est vrai que la moitié de l’effectif de la centrale (8 personnes au total) est composé d’ingénieurs qualité itinérants.

En pleine crise du lait bio, l’activité de transformation sur place offre aux adhérents un matelas de sécurité. « Aujourd’hui, nos ventes sont plus difficiles avec les magasins bio mais pas dans nos autres débouchés dans la restauration collective et d’autres circuits de distribution », déclare Jean-Michel Péard. Par exemple, la Ferme des Forges, dans la Meuse, vend ses yaourts auprès de grandes surfaces locales, de collèges et lycées mais aussi à l’Épicerie du Goût à Nancy. L’atelier géré par l’épouse de l’éleveur écoule 40 % des 160 000 litres de lait bio produit chaque année par les 110 vaches de l’exploitation.

« En phase avec les enjeux de demain »

Ce sont les éleveurs adhérents qui fixent, collectivement, le prix de rachat du lait qu’ils transforment (575 € les 1 000 litres en 2022). « Nous sommes un peu privilégiés car nous maîtrisons nos approvisionnements en lait. Alors que certains transformateurs laitiers en sont à leur quatrième hausse de tarif de l’année, nous n’en envisageons qu’une seule – très légère- au 1er septembre prochain, pour compenser l’augmentation du coût de nos emballages », commente le dirigeant. Au final, la crise aura principalement pour effet de ralentir les recrutements du fait de l’augmentation des coûts de construction des ateliers et du coup d’arrêt aux nouvelles conversions d’éleveurs laitiers en bio.

L’aboutissement des dossiers en cours devrait permettre à Invitation à la Ferme d’atteindre une cinquantaine de fermes d’ici la fin 2022. Jean-Michel Péard ne se dit pas inquiet pour la suite. « Nous sommes en phase avec les enjeux de demain », affiche-t-il sereinement. Signe de cette confiance, Invitation à la Ferme a d’ailleurs créé un site avec l’Ademe, laitcoloscore.fr, permettant à tous les fabricants d’ultra-frais laitier d’évaluer leur impact environnemental…

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